Avec les feuilles d'automne, le vent frais et le magasinage des fêtes vient aussi la période où on a tendance à tomber malade et donc s'absenter du travail. J'ai donc pensé partager des conseils qui vous faciliteront la tâche lorsque vous envisagez une absence.
6 conseils pour bien préparer son absence
1. Laisser une planification claire et facile à suivre.
Il est primordial de laisser au suppléant son horaire, les consignes et les documents à utiliser pour chaque cours qui sera enseigné durant la journée. Avec le temps, j'ai constaté qu'il était préférable de laisser des consignes courtes qui vont droit au but. Le suppléant, surtout s'il a accepté la tâche le matin même, n'aura possiblement pas la chance de lire un document de 3 pages (je suis coupable de ce "crime") avant de commencer sa journée. Si une activité nécessite plusieurs consignes ou de longues étapes, je fournis une feuille de route pour chaque élève. Il va sans dire que les photocopies devraient être laissées avec la planification.
De plus, lorsque l'on planifie l'activité pour les élèves, il est toujours une bonne idée qu'elle traite de sujets déjà enseignés. J'aime également laisser une deuxième activité pour les élèves qui ont tendance à travailler vite, par exemple, un mot caché, une lecture, une période de travail indépendante sur un projet de longue envergure, etc.
Est-ce que c'est en devoir? Oui. Pour assurer que les élèves utilisent bien leur période (au lieu de se transformer en petits monstres et ne rien accomplir... j'enseigne en 8e année, souvenez-vous), je préfère exiger que ce soit terminé pour le lendemain.
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2. Fournir un cartable d'informations importantes.
Je laisse sur mon pupitre un cartable qui contient les documents suivants :
- Listes de classes (avec allergies et conditions médicales)
- Photos des élèves avec leurs noms
- Plans de classes
- Consignes et réglements importants (p. ex. par rapport à l'utilisation d'appareils électroniques, aux sorties pour la toilette, procédure en cas d'alarme à feu, etc.)
- Horaire de surveillance
3. Choisir un suppléant qui connait l'école et les élèves dans la mesure du possible.
Ce n'est pas toujours possible de choisir son suppléant, mais lorsqu'on a cette option, c'est une bonne idée de sauter dessus. Les élèves réagiront habituellement mieux à un suppléant qu'ils connaissent. De plus, connaissant le suppléant, l'enseignant peut habituellement effectuer un meilleur suivi suite à son absence.
4. Préparer les élèves.
En début d'année, avant de m'absenter, je discute avec les élèves des attentes que j'aie envers eux lors de mes absences. Nous parlons de respect (à 13 ans, c'est un gros sujet de discussion), de procédures, de routines et de responsabilité. J'ai aussi appris, lors de mon absence prolongée durant le fameux hiver H1N1 en 2009, que les élèves avaient parfois tendance à oublier leur bonne conduite lors de l'absence de leur enseignante (on avait un peu détruit mes belles décorations de Noël dans le local). Depuis, je m'assume d'en parler dès le mois de septembre.
5. Faire un retour avec les élèves suite à l'absence.
Si on exige qu'un travail donné lors d'une absence soit terminé en devoir, on doit le vérifier le lendemain. C'est plate, mais ça fait partie de la game. Cela démontre à l'élève que les activités qu'on laisse ne sont pas "bouche trou" et ont de la valeur. Si on accorde une importance aux travaux et qu'on les vérifie, les élèves auront plus tendance à les prendre au sérieux la prochaine fois, au lieu de les placer directement dans le bac de recyclage à leur sortie de classe.
6. Préparer une planification d'urgence.
Mon école exige que nous laissions une planification d'urgence, en cas d'absence inattendue. Cette planification est entreposée dans un endroit sûr, soit au secrétariat, dans le local du secteur ou accessible dans son propre local, selon la procédure de l'école. On peut aussi avoir un collègue a qui on confie cette tâche, qui saura où trouver notre planification. Ça évite la panique lorsqu'on attrape le va-vite au beau milieu de la nuite (oui, j'ai fait exprès de rimer icitte).
Je dois dire que depuis que je suis devenue maman-enseignante, je ne prépare pas une, pas deux, pas trois, mais habituellement quatre planifications d'urgence que je laisse dans mon local. Je suis donc sans crainte si je dois m'absenter subitement. Ça réduit mon stress mais aussi celui à la collègue qui aurait la tâche de faire mes photocopies 5 minutes avant le début de la journée.
Et les vôtres?
Et bien voilà mes 6 conseils. Je suis certaine que vous en avez aussi à partager, donc n'hésitez pas à inscrire vos trucs dans les commentaires ci-dessous. De plus, si vous enseignez en Ontario français, l'AEFO a produit une trousse de suppléance, disponible sur leur site web.
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